Mauvaise surprise au réveil, le temps est encore très gris, et une sorte de brume flotte sur Pismo Beach. Pas grave, on avait prévu les doublures de type K-Way pour les jambes, nous voilà accoutrés comme des motards Scandinaves en hiver.
Et c’est parti. La route est moins intéressante qu’hier, c’est une étape de liaison. On peut en profiter pour parler un peu moto, nous commençons à la connaitre un peu.
Le confort est toujours aussi impérial, on ne s’en lasse pas. Hier fut une grosse journée, pas de mal de fesses, pas de dos en compote, on arrive en forme. On s’arrête car il faut faire le plein, mais sinon, on peut faire huit heures de route sans aucun souci.
Au sujet du carburant, la consommation est très raisonnable. Une fois le plein fait, l’ordinateur de bord donne une autonomie de 240 miles, soit 380km! Il faut dire qu’on ne roule pas fort non plus, le style de moto fait qu’on conduit sur le couple. La zone rouge est à 5000 tours minutes, c’est dire. J’ai fais un relevé pour voir, on fait 130 miles (210km) avec 3 gallons (11,5L), ce qui donne une consommation de 5,5L/100. Correct, surtout qu’il s’agit d’un 1500cm3, avec 400kg à emmener. Et même davantage avec nous et les valises chargées.
Nous traversons la région des vignes des célèbres vins Californiens
On descends rapidement de Pismo Beach vers Santa Barbara. C’est une ville balnéaire, mais mis à part le nom célèbre, il n’y a pas grand chose. C’est sympa, un front de mer mignon, une artère commerçante…et voilà à peu près tout 🙂
Les skate parc. Californie oblige, ici le culte du corps est bien réel. Beaucoup de cyclistes, de joggeurs… Le front de mer est particulièrement bien aménagé, ça doit être bien agréable de faire son sport là.
L’artère principale de Santa Barbara
La différence d’architecture commence à être flagrante, surtout par rapport à San Francisco. L’influence hispanique devient notable.
Incontournable dans le pays
Un vélo avec un grand porte bagage, surement pour emmener sa planche de surf à la plage
Nous commençons à êtres accrocs aux Starbucks 🙂
Santa Barbara n’offrant pas plus d’intérêt que ça, nous reprenons la route, toujours en longeant le Pacifique.
Le long des plages, il y a des centaines de camping-cars. Ici, il appellent ça des « R.V. », comme recrative vehicules. On a du mal à savoir si ce sont vraiment des vacanciers, ou tout simplement des gens qui n’ont plus de maisons, la crise étant rude aux Etats-Unis.
Il est temps de déjeuner. Pour la nourriture, on se débrouille toujours par nous même. A ce jour, nous ne sommes allés que trois fois au restaurant pour le moment. Et encore, deux fois, c’était pour le petit déjeuner. On s’en sort en faisant les courses, roder dans les supermarchés est un excellent moyen de s’imprégner de la vie des locaux.
L’agencement ressemble beaucoup à nos supermarchés, rien de dépaysant. Mais y trouve t-on les mêmes choses?
Tout d’abord, contrairement aux idées reçues sur les habitudes alimentaires des Américains, on trouve plein de fruits et légumes. Mais en barquettes immenses, de plusieurs kilos. Les fruits sont locaux, notamment les fraises, produites juste à côté.
Évidemment aussi, des gâteaux, surement très riches en calories
Les gâteaux fluos sont finalement peu appétissants, mais les donuts et autres bagels font plutôt envie.
Dans les trucs bizarres, on trouve de la viande hachée en tube. En GROS tube.
Des seaux de glace!
Un peu de pâte à tartiner?
Il y a du choix!
Les produits laitiers sont nos amis pour la vie, à tel point qu’on achète ici le lait en bidon de un gallon (soit 3,8 litres)!
Les œufs, qui sont d’un blanc immaculé!
Le rayon jus de fruits.
Là aussi, bouteilles de un gallon
Tiens! Si nous allions trainer au rayon bières? On y trouve de la Chimay!
Par contre, 13$ la bouteille, ce n’est pas donné! A noter un autre truc pénible dans les magasins, tous les prix sont… Hors Taxes. On achète un truc à 9,99$ par ex, par réflexe on sort le billet de 10, et bien non, avec les taxes on paye 10,xx$ J’ai pas compris l’intérêt. En plus, les taxes varient selon les états, mais aussi visiblement selon certaines villes, c’est à ne rien y comprendre.
Les caissiers et caissières sont en général très sympathiques, et ont un mot gentil pour tout le monde. C’est surprenant en passant à la caisse de s’entendre demander si on passe une bonne journée. Evidemment, même avec tous les efforts du monde, quand on réponds, ils entendent bien que nous ne sommes pas Américains, et demandent d’où on vient, ou on va… Quand on réponds qu’on vient de la France, la réponse est unanime: « WOW! ». Ils semblent tous adorer la France, et rêvent d’y aller. C’est toujours très sympathique comme discussion.
La route continue, nous passons à proximité de Point Mugu, un énorme base de la Navy. Ils ont exposé deux avions sur des socles, en tant que passionné, l’arrêt photo est obligatoire!
Après Santa Barbara, un autre lieu très connu
Les maisons en bord de mer, toutes plus belles les unes que les autres. Toute cette misère, moi ça me file le bourdon 🙂
On immortalise l’instant, histoire de faire enrager les collègues qui bossent en ce moment. C’est aussi à ce moment que nous réalisons que nous sommes à presque 10000km de chez nous.
Évidemment, nous ne pouvions pas venir jusqu’ici pour vérifier s’il y a VRAIMENT des maitres-nageurs avec des maillots de bain rouges.
Voici déjà leur voiture…
Et oui! Ils existent vraiment 🙂 Et même avec la bouée!
Qu’est ce qui peut-être plus cliché que cette photo?
Nous continuons de longer la côte, après Malibu, Pacific Pallissades, Santa Monica…
Ça vous dit une petite maison avec vue sur la mer?
Nous arrivons en vue de la jetée de Santa Monica. C.’est noir de monde, ça ne nous dit pas trop, nous décidons de continuer vers Venice Beach.
Ce n’est pas très loin de là, on y arrive rapidement. Nous n’avons pas trouvé ça extraordinaire, et pas mal de gens plus ou moins bizarres. Pas très rassurant au final. L’heure est déjà bien avancé, visiblement ce n’est pas un endroit très recommandable quand la nuit tombe.
Le temps de faire un tour rapide, d’admirer les surfeurs…
Et nous repartons rapidement, direction l’hôtel. Le GPS n’est pas fixé sur la moto, c’est Valou qui fait office de navigatrice.
A noter que Los Angeles est une ville ENORME (en fait c’est un ensemble de plusieurs villes, considérées comme des quartiers). Donc l’hôtel qui est aussi à Los Angeles, est à presque 40km de la plage!
Avant le départ, nous avions été mis en garde contre une circulation infernale, et une ville embouteillée 24h/24
Finalement, ça c’est très bien passé, le GPS a été d’une aide précieuse.
L’hôtel se trouve à Hollywood. Ça semble être la top frime dit comme ça, mais en fait Hollywood est une des villes qui compose Los Angeles.
Même si c’est la première fois que l’on vient, on est frappés par une impression de déjà connaitre les lieux. L’influence des films et des séries télé. Idem pour les noms de lieux… Sunset Boulevard, ici Melrose. On connait!
Aucun souci pour trouver l’hôtel, tout simplement nommé Hollywood Hotel. http://www.hollywoodhotel.net/
Il est idéalement situé, et nous pourrons nous rendre dans la plupart des lieux intéressants. On sent l’influence Mexicaine, et pour manger on se régale de Tacos, de Buritos, et d’autres trucs qui finissent en « OS », achetés une misère dans des barraques à Tacos. Comme des baraques à frites chez nous, mais avec des Mexicains dedans. Généralement, on arrive à manger pour 9$…à deux!
Nous sommes davantage dépaysés arrivés à Los Angeles. San Francisco ressemble assez à une ville d’Europe au final. Le temps s’est levé, et il fait à nouveau bon, même à une heure tardive de la nuit. Nous avons eu 35°C en arrivant, alors que ce matin nous avions les doublures étanches.
Le trajet du jour