Ce qui sur le papier ne devait n’être qu’une étape de liaison sans grand intérêt se transforme en coup de cœur.
On s’extirpe de Moab par une nationale sans intérêt particulier, puis un peu d’autoroute (limitée à 75mph, du coup on a l’impression de rouler super vite! 🙂 ), et on bifurque sur une « Scenic Road », « Route panoramique » en Français de France. Un grand bout de ligne droite désertique vers Hanksville, pour une pause repas et essence. Entretemps, il n’y a rien. Rien du tout. Ça en devient flippant. Sur l’autoroute, un panneau « No services for 100 miles » annonce la couleur. En gros, pendant 160km, on est livrés à nous même. Pas d’essence, pas de bouffe, pas de village, rien! On jette un regard inquiet sur la jauge d’essence, mais ça va.
Pour la caravane, vous prendre la petite ou la grande? 🙂
Puis c’est le néant
Il faut que je vous parle des villes. Ici, en l’occurence, Hanksville. Sur la carte, c’est un point, donc une ville. En réalité, ça se résume à 3 bungalows, 1 station service, 1 resto, 1 garage. Point.
La caissière de la station service, j’avais de la peine pour elle. La vingtaine, mignonne comme tout… mais qu’est ce qu’ils doivent s’ennuyer!!!! J’imagine qu’à son âge, elle rêve d’aller en boite, de sortir au resto avec des amis… mais là, ouah… Il n’y a RIEN aux alentours. J’espère qu’ils voient des gens extérieurs, et qu’il ne se marient pas entre eux… Le film qui fait peur « La Colline a des Yeux », vous avez vu? Bin là, l’ambiance, c’est pareil… L’autoroute, 80km de sable, ce patelin, et 100km avant la « ville » suivante…
Donc le ou la prochaine ado qui dit qu’il n’y a rien à faire dans sa ville (Hervé, message subliminal pour tes filles! 🙂 ), il faut l’envoyer en stage là bas pendant 6 mois 😀
A la station service de Hanksville, on recroise un énorme camping car, ça ne rends pas sur la photo mais il a la taille d’un autobus, et il tracte son 4×4.
On refait l’appoint d’essence pour avoir l’esprit tranquille, et c’est reparti jusqu’à la prochaine ville. Enfin, le prochain point sur la carte.
Les bas côtés se remplissent d’un coup d’arbres fruitiers. Ca laisse présager la proximité d’un point d’eau…
Un torrent coule en bas d’un petit canyon.
Et ça fait une endroti de baignade pour les gens du coin
Le paysage redevient à nouveau grandiose
Petit arrêt à Fruita, un oasis perdu au milieu du sable. Ici, des mormons se sont installés il y a bien longtemps pour y cultiver des fruits. Les vergers sont encore là, et gérés par une coopérative. L’ancienne école est encore là, et fait office de mini-musée
L’intérieur n’a pas bougé depuis le jour de sa fermeture
C’était le 25 Mai 1937, c’est encore noté au tableau
Encore quelques kilomètres pour arriver à Torrey, ou nous dormirons ce soir. La ville est en peu plus importante, quoique, tout est relatif dans le coin.
Quelques courses dans son épicerie générale, qui vends absolument de tout, du matériel de pêche à l’alimentation.
On y trouve même ça 🙂
Sinon, la ville dispose de son bureau de poste…
d’un sheriff qui veille…
Et de sa rue principale.
Comme toujours, nous déposons nos affaires à l’hôtel, puis nous nous dirigeons vers le parc de Capitol Reef.
Petite randonnée vers une curiosité géologique. Tiens, un gros lézard!
On a de nouveau l’impression d’être sur une autre planète
Un impact dans la pierre en fusion, qui s’est ensuite figée
Encore une arche!
Ambiance western 🙂 Le célèbre truand Butch Cassidy s’est caché dans ce secteur pendant une période, pour se faire un peu oublier.
Nous reprenons la moto vers un autre point de vue
Des animaux sauvages viennent se nourrir dans les vergers
Il y a aussi un grand camping, pour les amateurs de nature sauvage
Le soleil baisse rapidement, offrant une belle lumière
Le point de vue est superbe, mais nous nous faisons dévorer par une nuée de moucherons!
Encore des photos à envoyer au service pub de Harley! 🙂
Le motel ne présente pas de charme particulier, mais est tout à fait propre et confortable!
Le trajet du jour