Comme dirait l’autre: « Après avoir vu ça on peut mourir tranquille. Le plus tard possible, mais quand même, on peut«
Au programme aujourd’hui, deux point majeurs du trip: La Trollstigen, une des routes les plus impressionnantes au monde, et le fjord de Geiranger, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Rien que ça.
La nuit fut assez mauvaise, malgré le décor enchanteur, nous n’avons pas eu chaud, et avons été réveillés…par le bruit de la pluie. Et mince…
Le paysage a changé, c’est presque plus beau par mauvais temps, ça apporte une dimension en plus.
Là, il faut imaginer les nuages qui descendent à vue d’œil la montagne, c’est impressionnant! Pas étonnant que les Scandinaves aient imaginé des créatures comme les Trolls et les Elfes, les paysages invitent à laisser libre court à son imagination.
Une dernière photo de notre campement, nous sommes quasiment seuls en tente.
Nos voisins en camping-car se posent la question de monter la route aujourd’hui, vu que la météo est mauvaise et que le ciel est bas, ils ont peur de ne rien voir. De notre côté, nous n’avons pas trop le choix, il faut qu’on avance.
Surprise de taille, alors que j’étais persuadé que nous allions descendre la Trollstigen, nous l’avons monté. En se suivant, car évidemment c’est un haut lieu touristique. Je suis passé à deux doigts de m’étaler, une voiture a pilé devant moi dans une épingle, et freiner en moto quand on est incliné à basse vitesse, c’est une TRES mauvaise idée! La moto a basculé sur la droite, récupérée in-extremis. Ouf! Pas de photos pendant la montée, car nous sommes entrés dans une purée de pois ou on voyait à peine. Dantesque, on s’en souviendra longtemps 🙂 Nous remarquons que la voiture devant nous n’est autre que le couple de Néerlandais rencontrés avant hier!
Arrivés au sommet, comme par magie, les nuages se dissipent d’un coup, et nous pouvons découvrir la route que nous venons de monter. Au sommet se trouve un centre d’accueil, et un parking parfaitement aménagé!
Des promontoires sont installés pour découvrir ce qu’on vient de monter…
La vue est encore partiellement bouchée…
Et tout se découvre progressivement, c’est magique! Nous venons de monter cette route dans un brouillard à couper au couteau, et nous ne la découvrons qu’une fois arrivés au sommet.
Finalement, monter en aveugle n’était pas plus mal: ça évitait d’avoir peur en voyant le ravin au bord de la route 🙂
Nous ne sommes pas peu fiers 🙂
Les passerelles au dessus du vide sont particulièrement impressionnantes…
Il faut imaginer en plus les nuages qui descendent les parois à vue d’œil, nous pourrions rester là des jours à contempler l’évolution du paysage.
Le centre d’accueil est un immense magasin de souvenirs en tout genre.
Nous nous contenterons d’un autocollant Trollstigen pour coller sur le top case, et d’un magnet pour le frigo 🙂 Nous recroiserons le couple de Néerlandais.
Une voiture bizarre bardée de caméras attire notre attention, c’est une équipe de Fifth Gear (émission Anglaise) qui tourne un reportage. Sous réserve de ne pas être bouchonnés par un camping car (ou un motard en 59… 🙂 ), ils ont du prendre leur pied avec leur Ford RS
Nous reprenons la route, qui serpente sur un haut plateau montagneux.
Nous constatons que pour le moment, quelle que soit la route que nous ayons pris, c’est toujours magnifique. La Norvège est bien plus impressionnante que la Suède!
Il ne se passe pas 10 kilomètres sans avoir un point de vue, ou quelque chose à voir…
A la pause déjeuner, nous rencontrons un motard Espagnol, qui se fait le même trip, mais sur deux mois. Il faut dire que pour rentrer de Norvège en Espagne il fait un « petit » crochet par..les Balkans et la Grèce (…)
Sur la route, une persistante odeur de fraise nous taquine les narines. Malgré la latitude, la région produit énormément de fruits, et c’est la pleine période de la récolte. Nous traversons des champs de fraise, ou des travailleurs s’activent
Tout le long de la route, les producteurs vendent directement leurs fruits. Très souvent, il n’y a personne pour tenir le stand. On s’arrête, on prends une barquette, et on glisse l’argent dans une boite. Personne ne surveille. La confiance Scandinave prends ici tout sa dimension! Vous imaginez la même chose en France?
Après quelques kilomètres, nous arrivons à l’autre claque de la journée: le Geiranger Fjord. Nous arrivons par le Nord, nous le découvrons donc d’en haut. Le fjord est tellement grand, que les bateaux de croisière peuvent le remonter jusqu’au bout.
Impressionnant de voir un si gros bateau ici!
Pour descendre, nous passons par « La route de l’Aigle », pour arriver tout en bas, au village de Geiranger. La route n’est pas aussi impressionnante que la Trollstigen, mais tout de même…
Geiranger est très (trop?) touristique, tout est pris d’assaut. Nous décidons de ne pas s’y arrêter, et nous dirigeons vers le ferry. Encore un coup de chance, nous arrivons juste au moment de l’embarquement. Ça nous arrange bien, car il y a un ferry toutes les 2 heures seulement. Par contre la traversée n’est pas donnée…
Nous laissons donc sans regrets le village derrière nous. Et encore un pouce levé pour fêter ça! 🙂
C’est un peu plus qu’un simple ferry en fait, c’est plutôt une mini croisière: nous avons droit aux explications, à de la musique, pour un peu on se croirait sur un Bateau Mouche à Paris 🙂
Les guides touristiques conseillaient la traversée même si on a rien à faire de l’autre côté du fjord, juste pour profiter du spectacle. Ils n’avaient pas tort, c’est féerique!
Le fjord en rejoint un autre
Il est temps de descendre rechercher la moto
Nous débarquons à Hellesylt, de l’autre côté du fjord. Nous sommes à nouveau accueillis par la pluie.
Un nouveau panneau à photographier 🙂
Nous sommes assez redescendus vers le Sud pour ne plus craindre ni les élans ni les rennes, mais maintenant, il faut faire attention aux moutons!
Après la Trollstigen et Geiranger, la suite de la route nous semblerait presque monotones. Et le temps redevient gris, nous terminons sous une pluie fine.
Nous nous arrêtons dans un camping sans intérêt particulier. C’est la première fois qu’on tombe sur un propriétaire de camping qui ne parle pas Anglais (ou très mal). Visiblement, nous sommes dans un truc d’habitués, et de pêcheurs, vu qu’il y a les cannes à pêche et les filets devant chaque chalet 🙂
Notre hytter est un peu plus grande que celles précédemment louées, c’est une 4 places
La vue en ouvrant la porte. Pas trop mal 🙂
Le trajet du jour: