Dimanche 20 Juillet – Le parc de Skaftafell
Peu après avoir éteint la lumière, j’entends un bruit de ronflement. Non, quand même, ce n’est pas Valou qui ronfle?? Je lui mets un coup de coude, elle râle, mais le bruit continu…(?)
Oh purée, on entend le gars de la chambre d’à côté!! S’en suit une nuit assez calamiteuse, pas moyen de fermer l’œil de la nuit, ou presque.
Le réveil est assez compliqué… Le programme aujourd’hui est assez chargé, nous avons pas mal de route avant de rejoindre notre première visite.
Nous longeons la route n°1 direction Est. C’est toujours aussi beau
De petits coins paradisiaques se dévoilent un peu partout.
Et comme vous le remarquez, il fait beau!!!! On se sent revivre d’un seul coup
Autre spécialité, les ponts en métal. C’est assez bizarre comme sensation
Cette route est régulièrement emportée à chaque éruption, les services de voirie ont du travail!
Voici l’objet de notre première visite, le glacier Vatnajökull. Histoire de donner une dimension du truc, il s’agit de la troisième plus grande calotte glaciaire du monde, juste après… l’Antarctique, et le Groenland. Rien que ça.
Sa surface est équivalente à celle du Luxembourg, et son épaisseur varie entre 750 et 1000 mètres…
En dessous, des lacs, des montagnes et des volcans, qui lorsqu’ils se réveillent provoquent des « Jökulhlaups ». La chaleur de l’éruption volcanique fait fondre des quantités phénoménales de glace, qui se transforme en eau, et dévale le glacier.
Voici par exemple ce qu’il reste d’un pont emporté lors de la dernière éruption de 1996.
Ce sont 45000 m3 d’eau par seconde (!) qui sont descendus et ont tout emporté sur leur passage.
La prochaine éruption a déjà 10 ans de retard… Rassurés pour rester là? 🙂
Nous délaissons la moto pour entamer une journée « randonnée » dans le parc national du Skaftafell.
L’une des vedettes du parc est la chute de Svartifoss, littéralement « la chute noire », nommée ainsi à cause des colonnes de basalte qui l’entourent
Un autre sentier permet d’admirer les glaciers voisins
La ferme traditionnelle de « Sel » (le nom de la localité)
Une autre petite randonnée permet de rejoindre le pied du glacier. La végétation sortie d’on ne sait où…
Alors qu’il faisait chaud, un vent glacial nous saisit à un détour du sentier. Le vent provient maintenant du glacier, il a donc perdu de nombreux degrés… C’est bluffant, il suffit de reculer de quelques mètres pour sentir à nouveau la chaleur
Le panneau est clair : à partir de maintenant, si vous avez un problème, que vous tombez dans une crevasse ou dans de l’eau à 2°C, c’est de votre faute, et c’est votre problème.
Ah, il y a des sables mouvants aussi par endroit, alors il faut rester sur les parties en graviers.
Un lac au pied du glacier charrie quelques icebergs
Voilà, on ne pourra pas s’approcher davantage sans prendre de risques inutiles.
En cheminant au milieu du lit du glacier, on ressent parfois des bulles de chaleur venant du sol, prouvant s’il était encore besoin que tout cela est encore en activité. C’est à la fois impressionnant, et réellement terrifiant. Les scientifiques surveillent le glacier et les volcans de près, et le jour où une éruption sera annoncée, les populations aux alentours devront évacuer, et rapidement. Ils sont d’ailleurs formés et entraînés régulièrement.
Ce matin nous avions tracé sur la route 1 pour rejoindre le parc de Skaftafell au plus vite, nous prenons notre temps pour le retour.
Arrêt à Kirkjubæjarklaustur (à vos souhaits) où une chute n’attire pas les foules. Elle est pourtant très belle, et située à 2 kilomètres de l’axe principal. « Injustice » de l’Islande et des tours operators. Certains sites sont bondés (Gullfoss, Skogafoss…) et d’autres sites sont complètement ignorés. Tant mieux pour nous finalement!
Juste à côté, un sol qui était autrefois considéré comme le sol d’une église…
Alors que non, c’est totalement une oeuvre de la nature. Ce sont des colonnes de basalte érodées.
Sur ce site, chaque voyageur de passage est invité à faire un petit tas de pierre pour se porter chance pour la suite du voyage. Ce que nous ne manquerons pas de faire.
C’est beau, presque émouvant…
De retour à Vik, nous sommes accueillis par une nuée de sternes arctiques au cri strident
Une très, très, très belle journée. Nous rentrons assez tard et retrouvons malheureusement notre chambre miteuse, mais exténués par la longue journée, nous trouverons sans problème le sommeil. Le ronfleur d’à côté est parti, et c’est un groupe de jeunes qui sera là, forts sympathiques et qui surtout…ne ronflent pas et sont silencieux! 🙂
magnifiques paysages et avec le soleil en prime !!!!!
bisous
MAGNIFIQUE ,,J’en ai le souffle coupé